Devant mon désarroi face à cette rentrée scolaire anarchique, catastrophique, déprimante, une amie m'a envoyé cette lettre ouverte d'une enseignante française qui a décidé d'arrêter d'enseigner. Suivez le lien et s'il vous plaît lisez ce qu'elle dit jusqu'au bout .
http://www.enseignons.be/actualites/2012/09/01/lettre-eleves-pourquoi-arrete-enseignement/
Je me suis retrouvée dans ses propos: cependant par instinct de survie ou parce que je n'ai pas le choix, je cherche désespérément les raisons qui me poussent moi , vous et tant d'autres en Algérie à rester dans l'enseignement, à s'y agripper de toutes nos forces.
Bien sûr c'est d'abord notre gagne-pain , bien sûr il existe des métiers autrement plus ingrats, mais serions- nous devenus, nous, les enseignants insensibles à notre propre douleur?
J'ai l'impression que chez nous ce métier est fait pour nous casser, nous user, nous faire perdre nos illusions, nous ôter l'envie de relever la tête et de dire : STOP! c'est trop , on ne mérite vraiment pas ça! Nous ne sommes pas des machines à donner.
L'effectif de mes classes est en train de frôler la soixantaine d'élèves. Et ce n'est qu'un moindre mal comparé à l'anarchie qui règne dans l'établissement.
Pauvres enfants, pauvre génération à laquelle on offre comme seule alternative un nouveau (?) manuel ou un nouveau ministre!
http://www.enseignons.be/actualites/2012/09/01/lettre-eleves-pourquoi-arrete-enseignement/
Je me suis retrouvée dans ses propos: cependant par instinct de survie ou parce que je n'ai pas le choix, je cherche désespérément les raisons qui me poussent moi , vous et tant d'autres en Algérie à rester dans l'enseignement, à s'y agripper de toutes nos forces.
Bien sûr c'est d'abord notre gagne-pain , bien sûr il existe des métiers autrement plus ingrats, mais serions- nous devenus, nous, les enseignants insensibles à notre propre douleur?
J'ai l'impression que chez nous ce métier est fait pour nous casser, nous user, nous faire perdre nos illusions, nous ôter l'envie de relever la tête et de dire : STOP! c'est trop , on ne mérite vraiment pas ça! Nous ne sommes pas des machines à donner.
L'effectif de mes classes est en train de frôler la soixantaine d'élèves. Et ce n'est qu'un moindre mal comparé à l'anarchie qui règne dans l'établissement.
Pauvres enfants, pauvre génération à laquelle on offre comme seule alternative un nouveau (?) manuel ou un nouveau ministre!