Pourquoi le crocodile vit-il dans les rivières ?
Quand le monde était encore jeune et que les choses étaient autres, le crocodile et le chien étaient grands amis et partageaient la même demeure sur les berges d’un grand fleuve.
En ce temps-là, le crocodile avait la gueule toute petite, c’est à peine s’il pouvait manger et boire. Quand à mordre, il n’en était pas question. Et le chien n’était pas beaucoup mieux loti*.
Un beau jour, le chien en eut assez de cette déplorable* situation. Il prit son couteau, alla trouver le crocodile et lui dit : « Viens à mon aide, crocodile, fends-moi un peu le museau que j’aie la gueule suffisante pour pouvoir mordre convenablement. »
Le crocodile trouva l’idée fort bonne : « Bien volontiers, chien ! Mais ensuite, tu me tailleras aussi le museau. »
« Bien entendu », promit le chien.
Le crocodile se mit aussitôt à l’œuvre et tailla à son ami une gueule qui lui permettait de mordre très bien. Il fit très attention, s’appliqua ; en vérité c’était du bel ouvrage * et le chien fut très satisfait. Mais quand ce fut à son tour, il ne fit pas très attention et fendit à son ami le museau de si belle manière que ce fut miracle qu’il ne lui fendît pas la tête en deux.
Le crocodile était furieux : « Regarde-moi ça ! Mais qu’as-tu donc fait ! Je ne vais plus oser me montrer ! Tout le monde se moquera de moi ! Je ne pourrai supporter ce ridicule. J’aime
mieux me cacher dans la rivière. Mais jamais je ne te pardonnerai. Je te préviens, si tu t’approches de la rivière, je te tirerai au fond de l’eau et je te dévorerai. »
Depuis ce jour, le crocodile a la gueule fendue jusqu’aux deux oreilles et il vit au fond de l’eau. Et si, par mégarde, le chien s’aventure au bord de la rivière, il l’attrape, le tire dans l’eau et, sans merci, le dévore.
Quand le monde était encore jeune et que les choses étaient autres, le crocodile et le chien étaient grands amis et partageaient la même demeure sur les berges d’un grand fleuve.
En ce temps-là, le crocodile avait la gueule toute petite, c’est à peine s’il pouvait manger et boire. Quand à mordre, il n’en était pas question. Et le chien n’était pas beaucoup mieux loti*.
Un beau jour, le chien en eut assez de cette déplorable* situation. Il prit son couteau, alla trouver le crocodile et lui dit : « Viens à mon aide, crocodile, fends-moi un peu le museau que j’aie la gueule suffisante pour pouvoir mordre convenablement. »
Le crocodile trouva l’idée fort bonne : « Bien volontiers, chien ! Mais ensuite, tu me tailleras aussi le museau. »
« Bien entendu », promit le chien.
Le crocodile se mit aussitôt à l’œuvre et tailla à son ami une gueule qui lui permettait de mordre très bien. Il fit très attention, s’appliqua ; en vérité c’était du bel ouvrage * et le chien fut très satisfait. Mais quand ce fut à son tour, il ne fit pas très attention et fendit à son ami le museau de si belle manière que ce fut miracle qu’il ne lui fendît pas la tête en deux.
Le crocodile était furieux : « Regarde-moi ça ! Mais qu’as-tu donc fait ! Je ne vais plus oser me montrer ! Tout le monde se moquera de moi ! Je ne pourrai supporter ce ridicule. J’aime
mieux me cacher dans la rivière. Mais jamais je ne te pardonnerai. Je te préviens, si tu t’approches de la rivière, je te tirerai au fond de l’eau et je te dévorerai. »
Depuis ce jour, le crocodile a la gueule fendue jusqu’aux deux oreilles et il vit au fond de l’eau. Et si, par mégarde, le chien s’aventure au bord de la rivière, il l’attrape, le tire dans l’eau et, sans merci, le dévore.
Extrait de Les plus belles histoires d’animaux