Tricherie : Un prof piège ses élèves sur Internet
Insolite
Un professeur de lettre a élaboré un astucieux stratagème sur Internet pour prouver que ses élèves trichaient.
Loys Bonod a prouvé que ses élèves de première trichaient grâce à Internet SIPA/SUPERSTOCK/SUPERSTOCK
Tel est pris qui croyait prendre. Un professeur de lettre a récemment piégé ses élèves qui trichaient grâce à Internet. Sur son blog « La vie moderne », Loys Bonod, enseignant au lycée Chaptal (Paris VIIIe) a en effet expliqué de quelle manière il a mené cette « petite expérience amusante ».
Ainsi, Il a d'abord distillé des informations sur Internet, dont certaines fausses, à propos d'un poème « introuvable » du XVIIe siècle. Il a ensuite demandé à ses élèves de première un commentaire à la maison et ce, en les invitant à « fournir un travail exclusivement personnel ». Fort de cette expérience, Loys Bonod, 36 ans, a découvert que 51 d'entre eux sur 65 « ont recopié à des degrés divers ce qu'ils trouvaient sur Internet ». Loin de s'en tenir uniquement à ses élèves, le professeur a également piégé les sites Oboulo.com et Oodoc.com. L'enseignant leur a en effet livré un commentaire corrigé de cette poésie « avec des contre-sens complets » et les comité de lectures les ont « validés » sans même « baraguiner ».
"Tirer la sonnette d'alarme"
A l'origine de cette supercherie : un constat fait par Loys Bonod lors de son arrivée au lycée Chaptal il y a trois ans. Celui-ci s'était alors aperçu que des élèves avaient utilisé des corrigés vendus 1,95 euros sur Internet, et même que l'un d'eux avait utilisé son smartphone pour un commentaire composé en classe. « J'ai voulu tirer la sonnette d'alarme, car quelque chose ne va plus dans l'Ecole et il faut s'en rendre compte », a-t-il ainsi expliqué avant d'ajouter : « Je ne suis plus professeur, je suis devenu détecteur de fraudes. C'est une rupture de confiance entre le professeur et l'élève qui est très triste ».
Souhaitant dénoncer « les sites de corrigés parfois payants », l'enseignant a souligné que ses « faux corrigés sont restés pendant un an et demi (sur ses sites) et n'en ont été retirés que ces derniers jours ». Loys Bonod a par ailleurs conclu que les élèves au lycée ne sont pas suffisamment matures pour « tirer un quelconque profit du numérique en lettres ». Selon lui, « on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui ».
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Un professeur de lettre a élaboré un astucieux stratagème sur Internet pour prouver que ses élèves trichaient.
Loys Bonod a prouvé que ses élèves de première trichaient grâce à Internet SIPA/SUPERSTOCK/SUPERSTOCK
Tel est pris qui croyait prendre. Un professeur de lettre a récemment piégé ses élèves qui trichaient grâce à Internet. Sur son blog « La vie moderne », Loys Bonod, enseignant au lycée Chaptal (Paris VIIIe) a en effet expliqué de quelle manière il a mené cette « petite expérience amusante ».
Ainsi, Il a d'abord distillé des informations sur Internet, dont certaines fausses, à propos d'un poème « introuvable » du XVIIe siècle. Il a ensuite demandé à ses élèves de première un commentaire à la maison et ce, en les invitant à « fournir un travail exclusivement personnel ». Fort de cette expérience, Loys Bonod, 36 ans, a découvert que 51 d'entre eux sur 65 « ont recopié à des degrés divers ce qu'ils trouvaient sur Internet ». Loin de s'en tenir uniquement à ses élèves, le professeur a également piégé les sites Oboulo.com et Oodoc.com. L'enseignant leur a en effet livré un commentaire corrigé de cette poésie « avec des contre-sens complets » et les comité de lectures les ont « validés » sans même « baraguiner ».
"Tirer la sonnette d'alarme"
A l'origine de cette supercherie : un constat fait par Loys Bonod lors de son arrivée au lycée Chaptal il y a trois ans. Celui-ci s'était alors aperçu que des élèves avaient utilisé des corrigés vendus 1,95 euros sur Internet, et même que l'un d'eux avait utilisé son smartphone pour un commentaire composé en classe. « J'ai voulu tirer la sonnette d'alarme, car quelque chose ne va plus dans l'Ecole et il faut s'en rendre compte », a-t-il ainsi expliqué avant d'ajouter : « Je ne suis plus professeur, je suis devenu détecteur de fraudes. C'est une rupture de confiance entre le professeur et l'élève qui est très triste ».
Souhaitant dénoncer « les sites de corrigés parfois payants », l'enseignant a souligné que ses « faux corrigés sont restés pendant un an et demi (sur ses sites) et n'en ont été retirés que ces derniers jours ». Loys Bonod a par ailleurs conclu que les élèves au lycée ne sont pas suffisamment matures pour « tirer un quelconque profit du numérique en lettres ». Selon lui, « on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui ».
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